Emploi des jeunes et formation professionnelle : le Partenariat Public Privé, nouvel axe de réforme du système de qualification professionnelle au Sénégal

Abstract

L’objet de cet article est d’examiner la structuration organisationnelle du système de formation professionnelle au Sénégal ainsi que ses orientations stratégiques pour l’insertion professionnelle décente des jeunes dans le marché du travail. L’essor démographique enregistré au Sénégal et la pression sur le marché du travail qui en découle du fait de ses difficultés à absorber un flux croissant de jeunes en âge de travailler constituent la toile de fond de la réflexion conduite. Le constat dressé est celui d’une jeunesse qui peine à trouver un emploi et, faute d’alternatives, est souvent amenée à occuper des emplois précaires dans le secteur de l’économie informelle.  Partant de ce constat, la recherche s’intéresse aux multiples réformes du système de la formation professionnelle engagées ces dernières années par les pouvoirs publics sénégalais pour relever ce défi démographique et renforcer l’employabilité des jeunes grâce à une meilleure adéquation entre les formations offertes par le système national de qualification et les besoins réels de l’économie. L’objectif est d’effectuer une monographie descriptive du secteur de la formation professionnelle sénégalais afin de contextualiser l’introduction du Partenariat Public Privé (PPP) comme modalité alternative de gestion de la formation professionnelle. La méthodologie utilisée est celle de la revue et de l’analyse documentaire. Ainsi l’attention se porte notamment sur la structuration du système national de formation professionnelle et sur la dernière réforme en date de 2015 qui promeut et expérimente le Partenariat Public Privé en tant que modèle de gestion alternatif au modèle de gestion publique de la formation professionnelle toujours en vigueur. Cette étude montre que si le PPP est promu par les autorités sénégalaises dans le secteur de la formation professionnelle, elle est loin d’avoir fait ses preuves et nécessiterait une évaluation de performance plus poussée.